jeu de ballon se pratiquant dans l eau

Lejeu est toujours en vigueur et se pratique dans plusieurs états mexicains. Les Figurines d'El Opeño Les figurines trouvées dans le couloir de Tumba 3 du site d'El Opeño (Municipalité de Jacona, Michoacán) ont été datées du XVIe siècle avant J.-C. et représentent à ce jour le plus ancien antécédent d'Uarhukua Chanakua. Larencontre croisée est un jeu de relais sans contact qui se pratique aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Le but ? Brandir son plot de couleur avant son adversaire. Ce jeu peut-être joué en échauffement avant une séance de sport avec des enfants. Jeux enfants sports. Jeux enfants sports. Jeux D Eau Extérieur. Jeux Olympiques. Activité Manuelle Thème Cinéma. Jeux 2Nombre de pratiques inscrites dans les cultures amérindiennes se sont transformées en sports codifiés, qu’il s’agisse du canot, comme invention d’un véhicule de déplacement, mais aussi comme jeux compétitifs, ou du tir à l’arc, comme arme de chasse et de guerre, mais aussi comme instrument sportif. Parmi ces activités, le jeu Jeude plein air et de notre enfance par excellence, le fameux ballon Va et Vient est de retour sur notre site !. Le jeu de balle se compose d'une balle coulissante sur deux fils et quatre poignées.. Ce jeu de coordination se pratique à 2 personnes (enfants). Pour jouer, il suffit de maintenir les poignées puis d'écarter vos bras pour faire avancer la balle vers votre partenaire de jeu. Dansce jeu qui admet de multiples variantes, deux équipes se disputaient une balle, avec pour objectif de la déposer dans un but. La balle pouvait être une petite boule de bois ou une vessie de porc remplie de paille. Quant au but, généralement le même pour les deux camps, il prenait des formes très diverses : un trou, un arbre, un lieu nonton the witcher season 1 sub indo. Déroulement et règles du jeu. La sioule ou soule, ou choule est un jeu traditionnel. Pratiqué en France depuis l’ancien régime, et ancêtre présumé du rugby, il est désormais un classique » des jeux scouts. Les règles sont très simples, et très facilement adaptables. Le jeu se déroule sur une prairie de la superficie à peu près » d’un terrain de foot. Les joueurs forment deux équipes comportant de 10 à 25 joueurs chacune, en nombre égal. Aux deux extrémités du terrain, un rond tracé à la craie, ou une simple limite de zone, indique l’en-but. L’objectif du jeu est simple il s’agit de placer le ballon dans l’en-but adverse. Il y a peu de règles définies, si ce n’est celle de respecter les joueurs adverses. Le jeu peut se faire au pied ou à la main. Les passes peuvent se faire vers l’avant, l’arrière, ou sur les côtés. Il est possible de retenir, pousser ou plaquer un adversaire, à condition toutefois que tous les touchers se fassent à mains plates », sans jamais porter de coup. Les mêlées sont autorisées. Si le jeu est plus intéressant lorsque les passes sont nombreuses et variées, rien n’interdit un joueur de traverser seul tout le terrain pour aller marquer. La mise en jeu est faite par un arbitre qui lance le ballon au milieu du terrain. La notion de hors-jeu n’existe pas. Les parties se déroulent en 2, 3 voire 4 périodes de 10 minutes entrecoupées de pauses de 5 minutes. Le ballon peut être un ballon de rugby, un ballon de foot mois amusant, les rebonds étant plus prévisibles, ou même un amas de chiffons ficelés jusqu’à ressembler plus ou moins à un ballon. Le rôle des arbitres – 2 au minimum, et jusqu’à 5 si les joueurs sont nombreux – lors d’une sioule est d’autant plus important que les règles du jeu sont assez vagues. En début de partie, ils doivent indiquer clairement les gestes autorisés bloquer un adversaire, plaquer le joueur qui détient le ballon, le lui prendre,… et ce qui est totalement interdit tous les coups à la main ou au pied notamment. Tout comportement contraire aux règles établies, ou tout simplement au respect dû aux autres joueurs, est passible d’une expulsion temporaire 5 minutes ou définitive. Si les équipes sont composées de joueurs d’âges et de gabarits différents, les arbitres peuvent imposer des restrictions aux plus âgés interdiction de franchir une limite définie sur le terrain, interdiction de plaquer un plus jeune, etc… Enfin, pour adoucir le jeu et si le terrain s’y prête pelouse, sable,…, il est possible d’imposer que les joueurs jouent pieds nus. Joueurs de balle à la main, extrait de la vidéo fournie par Guy Dumont Auteur de la fiche d’inventaire Pascale Parsis et Chloé Rosati-Marzetti Il s’agit d’un jeu de balle, de la famille des jeux de longue paume, balle au tamis, ballon au poing, etc. Lieu d’observation de la pratique décrite ici Hangest-en-Santerre 80. Description Pascale Parsis, conseillère d’animation sportive, Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale de Picardie décrit ainsi le jeu de la balle à la main Ce sport est l’héritier le plus direct du jeu de paume tel qu’il était pratiqué au Moyen Âge. On joue à main nue sur un terrain en terre battue, craie damée ou macadam, d’une surface de 65 m de long sur 12 m de large. Le principe du jeu est similaire à celui de la longue paume, du ballon au poing et de la balle au tamis. A part que cette discipline se joue avec une balle frappée à la main. Pour être mis en jeu valablement, la balle doit franchir, de volée, la distance qui sépare la ligne de tir de la corde. Après mise en jeu, la balle doit être rechassée de part et d’autre, les échanges pouvant se produire soit de volée soit du premier bond, et s’arrêtant lorsque la balle a fait plus d’un bond ou lorsqu’une faute a été commise. Les chasses sont marquées à l’extérieur du terrain. Au tennis, un filet partage le terrain en deux parties égales ; à la Balle à la Main, pas de filet mais quelque chose de plus subtil une chasse symbolisant un filet imaginaire, mobile de surplus. Cette chasse de couleur rouge sera plantée en premier à l’aplomb du point ou la balle a été arrêtée par un joueur, qui n’a pu la reprendre ni du premier bond, ni de volée, ou bien encore, elle sera posée au point même ou la balle aura coupé la limite sans qu’aucun joueur n’ait pu la stopper dans sa course. Le joueur de l’équipe A lance la balle autant de fois qu’il est nécessaire pour que deux chasses soient posées, d’abord la rouge, puis la bleue. Les deux chasses posées le plus près possible, les équipes changent de camp ; les chasses vont être alors jouées. Il s’agira, pour chacune des équipes soit de renvoyer la balle dans le camp adverse, si elle tombe bonne dans la surface à défendre, soit d’empêcher la balle de pénétrer dans le camp, si elle a fait au moins deux bonds avant d’y parvenir, car une balle qui a franchi la ligne de chasse en roulant, fait perdre le quinze à qui la laisse passer » Pascale Parsis, à partir du site Terrain de balle à la main, schéma fourni par Jacques Trobas. La ligne de tir sert à engager le jeu ; elle varie selon le niveau des joueurs. Pour les joueurs de division 1 les experts, elle se trouve à 20 m de la corde, pour ceux de division 2 à 18 m et enfin pour ceux de division 3 les débutants à 16 m. La partie débute par un lancer d’échauffement qui n’est pas comptabilisé. La balle est renvoyée avec la paume, certains joueurs portent des gants très fins qui sont parfois tolérés mais le plus souvent, ils jouent à main nue. La balle est composée d’un noyau en plomb, entouré de laine fortement serrée et couverte de cuir fabrication maison. Elle mesure 45 mm de diamètre et pèse entre 40 et 45 g. Elle est fragile et s’use rapidement, de ce fait, elle doit en général être changée après une journée de tournoi. Les points se comptent en quinze » 15, 30, 45 et jeu par poule » jeu. L’équipe gagnante est la première qui atteint 8 jeux victorieux. Depuis 15 ans, 2 équipes de 7 joueurs s’affrontent durant un match. Une équipe est composée d’un foncier le fort du jeu », 3 cordiers et de 3 basses-volées. Avant cette date, les équipes étaient constituées de 8 joueurs une longue volée se trouvait derrière le foncier. Le nombre des joueurs a été modifié en raison du manque de joueurs disponibles. En effet, un problème de recrutement entraîne les joueurs à adapter les règles. “Equipe B“, jeu de La balle à la main La saison débute fin mai et s’achève début septembre. Durant cette période, des journées de concours sont organisées par la fédération. Les départements de la Somme 80 et de l’Oise 60 organisent également des concours. Tous se retrouvent lors de la coupe de France de Balle à la Main. Apprentissage et transmission Le jeu de balle à la main peut être transmis par la famille, mais il est transmis le plus souvent par le biais des écoles qui proposent des initiations. Certains clubs enseignent également le jeu aux personnes désireuses de le pratiquer. Le public est très peu nombreux. Souvent, les règles ne sont pas expliquées et de ce fait pas toujours comprises par le public. De plus, la balle est petite et elle va vite, elle est souvent perdue des yeux. Aux dires de joueurs, ce jeu n’a rien de spectaculaire. Ces éléments expliquent peut-être le fait que le jeu attire peu de public et reste méconnu même lors de la Coupe de France où de petites animations sont proposées. Objets utilisés et matériaux Pour pratiquer ce jeu, il faut un terrain, une balle, deux chasses et un marquoir. Le terrain souvent la place principale du village goudronné, terre battue ou craie damée. Éléments nécessaires à la fabrication d’une balle, photographie de Mathieu Singer. La balle une boule de plomb entourée de deux morceaux de caoutchouc puis de 420 m de fil de laine et de deux morceaux de cuir cousus entre eux. Les outils utilisés pour la fabrication des balles sont simples, il s’agit de couteaux, aiguilles ou alènes. Ces balles sont fabriquées par Jean-Marc Brun à Aubigny 80, à partir de matériaux de récupération et des gabarits transmis par son grand-père, qui fabriquait aussi des balles pour ce sport. Les chasses piquets en bois peints rouge et bleu fixés sur un socle de bois. Souvent fabrication artisanale qui varie en fonction des sociétés. Le marquoir panneau d’affichage où les scores sont reportés. Les balles, chasses ou marquoirs sont parfois donnés par d’anciens joueurs. Terrain de jeu Terrain de balle à la main, photographie d’Alain Singer. En extérieur, sur un terrain goudronné, de terre battue ou de craie damée. Historique Le jeu de balle à la main serait le jeu resté le plus proche de celui d’origine le jeu de paume pratiqué sur le territoire dès le Moyen-Age. Ce jeu est pratiqué par le peuple alors que les nobles utilisent des raquettes pour se renvoyer la balle. Le jeu de balle à la main est beaucoup pratiqué au XIXe siècle et au début du XXe siècle en Picardie et dans le reste du Nord Pas-de-Calais. Ce jeu connait un déclin après la seconde guerre mondiale d’une cinquantaine de clubs recensés en Picardie au début du XXe siècle, il n’en reste plus qu’un tiers environ à l’heure actuelle. Pratiques locales signalées Les sociétés de joueurs se sont fédérées dès 1908 déclarée à la Préfecture d’Amiens sous le nom de Fédération des Sociétés de Pelote de la Somme et des départements limitrophes », puis de Fédération des Sociétés de Balle à la Main » avant de devenir aujourd’hui la Fédération Française de Balle à la Main » qui comptabilise environ 200 membres. Il y a environ une vingtaine d’années, la fédération comptait une cinquantaine d’équipes, aujourd’hui, elle n’en compte plus qu’une douzaine. Actions de valorisation Le site internet de la Fédération Française de Balle à la main donne une visibilité à cette pratique tout comme l’organisation de championnat et l’existence d’une coupe de France de Balle à la main. A cela s’ajoutent également des portes-ouvertes et des démonstrations qui permettent aux clubs de faire découvrir ce jeu au public. Certains membres sont très actifs et tentent de faire connaitre ce jeu. Cette valorisation passe aussi par des collectes d’archives locales sur cette pratique afin d’en avoir une meilleur connaissance.. Le président du Comité Fédéral de Balle à la Main monte un dossier pour avoir l’agrément du Ministère de la Jeunesse et des Sports afin d’être reconnu et d’obtenir des subventions pour pouvoir développer ce jeu. Ce jeu est mentionné dans des articles de presse locale. Il a été représenté au colloque Les jeux de paume européens jeux d’hier, sports de demain ? », Paris, Université Paris Descartes, UFR SATPS, 29 mai 2009. Cette pratique est soutenue par le Conseil Général de Picardie et l’Agence pour le Picard ». Glossaire Basse-volée personne qui joue en milieu de terrain. Chasse piquet en bois – rouge ou bleu – qui délimite l’aire de jeux de chaque équipe. Corde ligne imaginaire matérialisée par les chasses. Cordier Celui qui se trouve au plus près de la corde ou de la raie Foncier personne qui joue en fond de terrain. Pelote balle. Documentation d’ Allemagne, Henry-René, Sports et jeux d’adresse, 1 vol., Paris, France, Hachette, 1913. Cegarra, Marie, Les jeux de balle en Picardie les frontières de l’invisible, 1 vol. Les Cahiers du CEFRESS, ISSN 1264-319X, Paris, France, L’Harmattan, 1998. Chapus, Eugène, Le sport à Paris, L. Hachette, 1854. De la Marinière, Goy, La Maison academique contenant les jeux Du picquet, Du hoc, Du tricque-trac, Du hoca, De la guerre, De la paume, Du billiard, Du palle-mail, Divers jeux de cartes, qui se joüent en differentes facons, Des 4 parties du monde, De la chronologie, Des villes de France … et autres leux [ jeux] facetieux et divertissans, Chez Michel Goy, 1697. Desees,, Julien, Les Jeux sportifs de pelote-paume en Belgique du XIVe au XIXe siècle. Aperçus historiques, récits anecdotiques, évolutions., Impr. de Centenaire, 1967. Diderot, Denis, D’ Alembert, Antoine-Claude Briasson, Michel-Antoine David, André-François Le Breton, Laurent Durand, Samuel Fauche, Charles-Nicolas Cochin, Benoît Louis Prevost, Jean-Michel Papillon, Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres. Mis en ordre & publié par M. Diderot… & quant à la partie mathématique, par M. d’Alembert… Tome premier, vol. xvii, A Paris, chez Briasson. David l’aîné. Le Breton. Durand. France, Suisse, 1751. Lazure, Marcel, Les jeux de balle et ballon picards ballon au poing, balle à la main, balle au tamis, longue paume, Amiens, France,, Centre régional de documentation pédagogique de Picardie, 1996. Lesage, Thierry, Les jeux de paume et de raquette filiations, logique interne et déterminants culturels», Thèse de doctorat, France, Université Paris Descartes, 2006. Loubère, Jean-Richard, Picards, faites vos jeux !, Amiens, France, Ligue de Picardie de Longue Paume Commission Sports et Jeux de Picardie, 2000. Ce billet correspond à l’une des fiches réalisée dans le cadre de l’inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel des jeux traditionnels français, financé par la Ministère de la Culture et de la Communication. Si vous souhaitez ajouter des informations complémentaires à cette fiche, n’hésitez pas à poster un commentaire. Vous pouvez également nous contacter à l’adresse suivante Auteur de la fiche d’inventaire Une partie de la description du jeu a été rédigée par Pascale Parsis conseillère d’animation sportive, Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale de Picardie. La suite de la fiche a été rédigée par Chloé Rosati-Marzetti anthropologue. Informateurs Guy Dumont, Président d’honneur du Comité Fédéral de Balle à la Main. Bernard Stecken, Ancien membre du Comité Fédéral de Balle à la main. Pascale Parsis, Conseillère d’animation sportive, Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale de Picardie Amiens, Somme. Mathieu Singer, vice-président de la Fédération Française de Balle à la Main FFBM. Jacques Trobas, Président de la FFBM. Date et lieu de l’enquête 25 juillet 2012, Châteauneuf sur Sarthe Date de la fiche d’inventaire 15 août 2012 Crédits photographiques les photographies publiées sur la page ont été fournies par Alain et Mathieu Singer et Guy Dumont. Résumés Peu attesté dans les inscriptions, et uniquement durant l’Empire, surtout au IIe siècle apr. dans les provinces, à Cyrène, Avenches chez les Helvètes, Centuripe en Sicile et, probablement, à Nîmes en Narbonnaise, le sphaeristerium est mentionné dans les sources littéraires d’époque impériale et dans le Digeste. Toutes ces attestations signalent un lieu plus ou moins aménagé ou construit, dans un contexte sportif ou ludique, thermal ou balnéaire, public ou privé – dans une villa –, où les hommes jouaient à la balle. C’était un lieu de sociabilité la pratique ludique participait à la construction civique et sociale du uir. Magistrats municipaux et empereurs en ont construit ou restauré et y ont joué. C’est un élément d’identification normée. The sphaeristerium was the place where Roman men played to ball game. The word is documented by three or four inscriptions discovered in Sicily, in Germania Superior, in Cyrenaica, and Gallia Narbonensis. This game room was designated as paganicum by epigraphy in Africa Proconsularis. Pliny the Younger described the sphaeristeria he possessed in his uillae. It is noticed Digest proved these places were located in private gardens. Sphaeristerium was in any case associated with bath and heated rooms. Gamers and ball boys were well known by literary and epigraphic documents young persons, old men, freedmen, slaves gamed skillfully in order to relax themselves, to try out their ability. The corpus dated from 1st century AD until to 3rd century AD highlights a sociability complied with uirtus and bodily practices coming from de page Entrées d’index Haut de page Texte intégral 1 Dasen & Vespa 2020. 2 Pietrobelli 2020, 156-165. 3 Sur les origines du mot et l’évolution de son sens entre le monde grec et le monde romain d’époque ... 4 L. de Jaucourt, art. Sphéristique », in Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des a ... 5 Il s’agit du Περὶ φαιριικῆ, mentionné par Athénée, 15c. 6 Gaillard-Seux 2020, 212. 7 Cf. Silv. 1, 5, 57-58. 8 Cette contribution est née d’échanges et de discussions avec Véronique Dasen, que je remercie, dans ... 1Répandus et populaires dans le monde romain, les jeux de balle sont une pratique ludique aux formes, lieux, contextes culturels et sociaux variés1, construite par coalescence de multiples influences, notamment grecques2. Les jeux de balle s’inscrivent dans la longue durée et ont laissé dans la littérature et l’épigraphie – lapidaire et instrumentum inscriptum – des traces qui ne sont pas toujours explicites. Probablement évidents pour les Anciens, certains mots, compréhensibles en termes généraux par leur étymologie, ne le sont plus pour nous. Il en est ainsi de sphaeristerium, translittération du grec φαιριήριον, un nom neutre en latin qui désigne, à l’époque romaine, un endroit où l’on joue à la balle » ou, plus exactement, l’endroit où l’on joue avec une sphaira3. En français, les dictionnaires traduisent sphaeristerium par jeu de paume », dans la tradition de la définition du mot sphéristique » donnée par l’Encyclopédie de Diderot4. Les auteurs de l’Encyclopédie connaissaient aussi bien le grec que le latin et ils s’inscrivaient dans une évolution de la langue – le passage du latin au français – et des pratiques antiques les plus anciennes – objets du traité en grec de Timocratès de Lacédémone5 –, passées par le Moyen Âge. Ils avaient à l’esprit ce jeu collectif avec une balle souple pratiqué dans une salle qu’on appelait alors traditionnellement jeu de paume ». Mais il vaut peut-être mieux être plus prudent et traduire simplement par jeu de balle »6, car, tout comme la désignation de l’endroit, celle de l’objet est multiple, grecque et latine. Chez le médecin Caelius Aurelianus, au Ve siècle, sphaera désigne la balle. Mais chez Stace7, dans la seconde moitié du Ier siècle, c’est le mot pila qu’on rencontre8. 9 Dig. 17, 1, 16 Ulpien, citant Celsus mandasse […] ut in hortis eius […] sphaeristerium et hypoc ... 2L’examen des sources relatives au sphaeristerium nous conduira à étudier tant les endroits où pouvait se trouver un espace où l’on jouait à la balle, sphaeristerium ou autre, que l’objet du jeu, la balle et les acteurs du jeu dans ce lieu. Architecturalement ou physiquement, le sphaeristerium était diversement visible dans la cité des inscriptions en mentionnent dans l’espace public ; des sources littéraires et le Digeste9 en parlent ou les décrivent dans l’espace privé. Il était assez connu des Anciens puisque des auteurs, sans le nommer, évoquent la sonorité familière du jeu dans un lieu qui attire les spectateurs. Le sphaeristerium et le jeu qui s’y pratiquait illustraient une sociabilité les auteurs le louent, s’en moquent, s’en distancient. Les sources d’un mot aux autres, du lieu au jeu Les inscriptions 10 AE 1928, 2, Cyrène. 11 AE 1946, 239, Avenches. 12 CIL X, 7004, Centuripe. 13 CIL XII, 3304 INîmes, 19, Nîmes. 14 Développement de Christol 2003, ici repris. Voir infra. 15 Oliverio 1927, 321, fig. 5. Les fouilles de l’été 1926 ont été conduites du temple d’Apollon jusqu’ ... 16 JDAI 1929, 3-4, c. 400-401. 17 Je remercie Catherine Dobias-Lalou pour ces renseignements. 18 Dimensions 86 x 154 x 9 cm. Elle est cassée en deux morceaux jointifs ; le texte est complet, jus ... 3Le mot latin sphaeristerium est peu attesté dans les inscriptions, et seulement à partir de l’Empire. On le rencontre dans trois, voire quatre inscriptions, dans l’ordre chronologique de leur datation à Cyrène, au début du IIe siècle apr. en 119 précisément10, à Avenches, chef-lieu des Helvètes en Germanie supérieure, dans la première moitié du IIe siècle apr. et à Centuripe, en Sicile, dans la première moitié du IIe siècle apr. Un quatrième document13, fragmentaire, -]s • sphaeris [-14, provient de Nîmes. Chronologiquement proches, ces attestations posent des jalons pour la réflexion. L’inscription dont la date est la plus sûre et la plus ancienne provient de Cyrène. Elle a été découverte en 1926, lors de fouilles italiennes15, dans une maison située au sud-ouest du secteur du sanctuaire d’Apollon16 ; mais elle a été installée, probablement à l’époque de l’occupation par les Italiens sous Mussolini17, contre le mur nord du frigidarium des thermes de Trajan adjacents au sanctuaire d’Apollon, où elle est encore visible et lisible. C’est une plaque en marbre, bien conservée18 fig. 1. Le texte ne présente aucune difficulté de lecture les abréviations sont réservées à la titulature de l’empereur ; tous les mots qui narrent l’action du prince sont écrits en entier. La formulation est classique Fig. 1 – Cyrène, restauration du bain, des portiques et du sphaeristerium par l’empereur Hadrien Wiki Commons, licence CC BY-SA ; cliché Klaus-Norbert Imperator Caesar diui Traiani Parthici filius diui Neruae nepos Traianus Hadrianus Augustus, pontifex maximus, tribunicia potestate III, balineum cum porticibus et sphaeristeris ceterisque adiacentibus quae tumulto Iudaico diruta et exusta erant ciuitati Cyrenensium restitui iussit. 19 Toutes les traductions des textes épigraphiques sont personnelles. L’empereur César Trajan Hadrien Auguste, fils du divin Trajan Parthique, petit-fils du divin Nerva, pontife majeur, en sa troisième puissance tribunicienne, a ordonné que le bain avec ses portiques et les sphaeristeria, et tout ce qui est à leurs côtés, qui ont été ruinés et détruits par le feu lors de la guerre juive, soient restaurés pour les citoyens cyrénéens19. 20 Voir Ziozi 2010, 239-240, n° 2. 21 Hadrien s’est occupé, à la même époque 118-119, de la restauration de voies, dans le même context ... 22 Suétone, Aug. 30, 2, pour des temples ruinés par le temps ou détruits par le feu ; 47, à la suite d ... 23 Thébert 1991a et infra. 24 Dimensions du bloc 47 x 125 x 28 cm. 25 Je remercie Madame Sophie Bärtschi-Delbarre, conservatrice du Musée romain d’Avenches, pour l’envoi ... 4La date est donnée par la titulature et la mention de la guerre juive, désignée par le mot tumultus20. Les édifices nommés dans cette inscription ne sont pas les seuls à avoir bénéficié de l’aide impériale21. L’empereur est dans son rôle d’évergète, constant depuis le début de l’Empire. Les sources littéraires et épigraphiques témoignent régulièrement de restaurations dans de semblables circonstances ou d’autres, comme les conséquences de tremblements de terre22. La mention finale exprime implicitement la sollicitude impériale, soucieuse du bien-être des habitants dans la ville, l’amoenitas urbium. Le texte situe les sphaeristeria dans un contexte architectural indissociable à deux éléments balineum cum porticibus et sphaeristeris ceterisque adiacentibus, c’est-à-dire le bain avec ses portiques ; les sphaeristeria. La formulation laisse entendre un complexe architectural, non des constructions différentes, séparées et, partant, des usages conjoints. Elle suggère aussi qu’à cette époque, bains et jeux allaient ensemble, sans que nécessairement ce soient les mêmes individus qui les utilisent23. On note la particularité du pluriel les deux autres inscriptions sûres privilégient le singulier. Aucune des inscriptions certaines n’associe verbalement le sphaeristerium à des bains ou des thermes. Cependant le contexte de découverte de celle d’Avenches est le même. Gravé dans un calcaire du Jura dur et dense qui donne l’illusion du marbre, le bloc a une face inscrite convexe qui laisse penser à une architrave courbe à grand rayon24. Le texte complet, de quatre lignes, est centré ; les lettres sont de belle qualité fig. 225. Seuls sont abrégés, selon l’habitude, les éléments récurrents de la nomenclature du dédicant et la formule finale Fig. 2 – Avenches, don d’un spaheristerium par l’édile Tiberius Claudius Maternus © AVENTICVM-Site et Musée romains d’Avenches Tiberius Claudius Tiberii filius Maternus aedilis sphaeristerium de suo dedit. Tiberius Claudius Maternus, fils de Tiberius, édile, a donné le sphaeristerium, à ses frais. 26 Bielmann & Frei Stolba 1996, n° 10 ; Spühler 2019, 35-36. 27 Bosset 1944, 25-26 Le bassin était adossé au mur de l’autre côté duquel on trouva, à 3 m de pro ... 5Cette inscription, qui atteste un don par un magistrat à ses frais, a été découverte dans les thermes de l’insula 1926, à trois mètres de profondeur, contre ou près de la partie extérieure d’un mur fermant un bassin avéré par la présence d’enduit de mortier de tuileau27. La forme convexe du bloc inscrit et le fait que les pièces arasées découvertes lors de la fouille aient eu une extrémité en hémicycle suggèrent que ce bloc avait été fixé sur le mur ou à proximité, et que le sphaeristerium en question était une des pièces mises au jour. Comme à Cyrène, le lien est bien établi avec un ensemble balnéaire ou thermal et confirme qu’il y avait pratique d’un jeu de balle dans un lieu construit à usage collectif associé à des activités sportives ou ludiques complémentaires. À Avenches, le contexte archéologique fournit une datation le sphaeristerium remonte à la première moitié du IIe siècle apr. 28 Hypothèse faite par Dessau, ILS 5663. 6La troisième inscription mentionnant un sphaeristerium est lisible sur un bloc parallélépipédique incomplet en haut, dont la provenance exacte, à Centuripe, est inconnue fig. 3. Elle est gravée dans un matériau dur, peut-être un marbre. De la première ligne ne subsistent que quelques traces de lettres indéterminées, faites de hampes obliques et peut-être d’un O, qui attestent indiscutablement une ligne complète. La formulation du texte conservé – probablement centré ou justifié, dont les mots sont séparés par un point, allongé verticalement, ressemblant à une goutte ou une feuille – donne à penser que la première ligne, quasiment perdue et illisible, comportait un nom d’empereur28, voire celui d’une divinité. Le caractère public de ce texte est indubitable les deux donateurs ont fait le sphaeristerium pro honore duumuiratus. L’affichage de cet acte évergétique a dû être autorisé par l’autorité municipale. Le texte, malgré ses lacunes, ne présente aucune difficulté de compréhension Fig. 3 – Centuripe, construction d’un sphaeristerium par deux duumvirs cliché © Archivio fotografico del Museo Archeologico Regionale Antonino Salinas di Palermo +++ [.] Cornelius Publi filius Grammeu[- -]+ipax et Publius Cornelius Publi filius Publi nepos Long[- - ?] pater et filius pro honore IIuirạ[tus s]phaeristerium fecerunt 29 D’après la taille des lettres selon les lignes, la mise en page du texte et le sens, comme on peut ... […] Cornelius Grammeu[s], fils de Publius, [… L?]ipax, et Publius Cornelius Long[us ?]29, fils de Publius, petit-fils de Publius, père et fils, ont, en raison de l’honneur du duumvirat, fait un sphaeristerium. 30 CIL XII, 3304, cité supra, note 14. Christol 2003. Il s’agit du fragment d’un bandeau inscrit. 31 Christol 2003, 47 L’existence d’un point séparatif, de forme triangulaire, à proximité de la ca ... 32 Fagan 1993, 401, appendice 6, comprend sphaeristeria, Balneum dare inscriptions », rubrique built... 33 Parmi d’autres, c’est un calibre assez fréquent correspondant à 6,5 doigts. 34 Il ne m’a pas été possible de voir le bloc inscrit il faudrait regarder si la partie inférieure c ... 7Une quatrième inscription, fragmentaire, doit être versée au dossier. Il faut, pour la lire et la comprendre correctement, tenir compte des observations de Michel Christol30. On lit sphaeris, précédé et suivi d’un point de séparation, ce qui n’avait pas été remarqué par les savants du XIXe siècle ni par O. Hirschfeld, qui tous ont rapproché trois fragments inscrits trouvés à une époque et en un lieu proches, alors qu’ils ne sont pas jointifs ni continus textuellement31. Cela n’implique pas pour autant qu’il faille écarter l’hypothèse d’un seul et même monument. Il a parfois été considéré comme un fait acquis qu’étaient attestés à Nîmes des sphaeristeria32. Or, comme seul était gravé sphaeris, il n’existe que deux possibilités de lecture un mot écrit en entier ou un mot abrégé. Dans le premier cas, il ne pourrait s’agir que d’un datif ou d’un ablatif pluriel du mot sphaera, f., translittéré du grec φαῖρα, mais qui n’apparaît que tardivement dans la littérature, au Ve siècle, postérieurement à la datation hypothétique de l’inscription. L’abréviation ne peut correspondre qu’à deux mots sphaerista, mot masculin, qui désigne celui qui s’occupe des sphaerae », ou sphaeristerium, qui désigne le lieu. Le caractère lacunaire de l’inscription ne permet pas de choisir. Dans aucune des trois seules inscriptions sûres désignant l’endroit du jeu, le mot n’est abrégé. L’inscription nîmoise serait une exception. Dans l’inscription qui désigne un sphaerista, le mot est abrégé autrement. Seules, la nature du bloc épigraphique nîmois et ses dimensions suggèrent que le mot doit bien être compris comme une abréviation du nom de l’endroit où l’on jouait plutôt que comme celle d’un nom de métier. D’après les dimensions du bloc conservé 20 x 60 x 11 cm, où le mot sphaeris occupe à lui seul près de 55 cm, les lettres ont une hauteur d’une douzaine de centimètres33. De telles caractéristiques correspondent à un monument de grandes dimensions qui, lorsqu’il était complet, devait être bien visible et lisible34. Il faut donc préférer la mention d’un lieu, sphaeristerium, plutôt que celle d’un sphaerista il est peu plausible qu’un tel individu ait pu bénéficier d’un monument aussi imposant. Les dimensions du fragment gravé de ce seul mot suggèrent un très grand monument inscrit. L’idée que le mot de ce bloc témoignerait de l’existence de plusieurs salles de jeu de balle est indémontrable. Elle résultait de l’association de trois éléments verbaux appartenant à deux blocs différents sphaeris d’une part, t et eria d’autre part. De trois éléments verbaux distincts, comme la mise en page dans le CIL le montre, la plupart des lecteurs ont fait un seul mot qui correspond idéalement à son pluriel et ont glosé en conséquence à rebours le pluriel était la preuve de la grandeur des bains, de l’importance de la ville et de la population. Nonobstant, il faut conserver l’idée de l’attestation, à Nîmes, d’un lieu pour jouer à la balle dans un complexe de bain en raison de la localisation de la découverte, sans pouvoir déterminer s’il s’y trouvait une ou plusieurs salles pour jouer. 8Le maigre corpus épigraphique constitué par les attestations du mot sphaeristerium dessine une identification d’un espace de loisir spécifique, socialement et politiquement important au point d’impliquer l’intervention des autorités locales ou impériales, soucieuses du maintien du bien-être, de leur rang et de leur propre représentation. Les témoignages littéraires offrent une palette d’informations complémentaires. Les sources littéraires 35 Epist. 2, 17, 12. 36 Epist. 5, 6, 27. 37 L’interprétation de ces deux lettres sous forme de plan de la villa a depuis longtemps fait l’objet ... 38 Silv. 1, 5, 57-59 Quid nunc strata solo referam tabulata crepantis / auditura pilas, ubi languidu ... 9Aussi rares que les attestations épigraphiques, les plus anciennes occurrences littéraires datent de la fin du Ier siècle apr. et elles ne concernent que l’Empire. Pline le Jeune, à propos de sa villa du Laurentin et de celle de Toscane, dans deux passages de deux lettres, situe le sphaeristerium dans un contexte architectural. Dans la première de ces Lettres35, après avoir décrit la salle des bains froids et, à proximité, le cabinet de toilette, la chambre de chauffage et l’étuve du bain, il passe à la piscine chaude, qui fait suite. Non loin d’elle, écrit-il, est le sphaeristerium, qui devait être orienté à l’ouest puisque, précise-t-il, quand il fait chaud, en été, cet endroit reçoit le soleil déclinant natantes mare adspiciunt, nec procul sphaeristerium, quod calidissimo soli inclinato iam die occurrit. Dans la seconde Lettre36, le sphaeristerium est situé au-dessus du vestiaire, et il peut accueillir plusieurs sortes d’exercices et plusieurs groupes de joueurs37. Dans la seconde moitié du Ier siècle, Stace38 suggère la proximité entre un lieu destiné au jeu de balle et le secteur chaud des bains, sans nommer ce lieu À quoi bon à présent signaler le parquet étendu en guise de terrain et destiné à entendre le bruit des balles du jeu de paume là où une tiédeur alanguie erre à travers l’édifice et où une chaleur subtile monte en ondoyant des chaudières ? trad. Frère & Izaac 1944. 39 Voir note 9 supra. 40 CIL VIII, 16368 Aubuzza-Henchir Djezza […] paganicu[m] et porticum et caldarium et cohort ... 41 Suétone, Vesp. 20 Valitudine prosperrima usus est, quamuis ad tuendam eam nihil amplius quam fauc ... 42 Histoire Auguste, Alex. 30, 4 Post lectionem operam palaestrae aut sphaeristerio aut cursui aut l ... 10Les trois passages confirment la proximité topographique avec les bains, notamment les espaces chauffés, qui sont aussi attestés par le Digeste39 et suggérés par une inscription provenant de l’Afrique proconsulaire40. Ces textes dessinent une communauté culturelle d’usage des lieux, des pratiques corporelles ou des activités à des moments proches. À peu près contemporaine, et de signification analogue, est la remarque de Suétone au sujet de Vespasien Il jouissait d’une santé parfaite quoique, pour l’entretenir, il se contentât de se frictionner en cadence un certain nombre de fois depuis la tête jusqu’aux pieds dans un jeu de paume, et de faire diète un jour par mois »41. Le sphaeristerium évoque l’ambiance des bains, de la palestre et de ses pratiques gestuelles et corporelles, identifiées par le verbe defricare. La même ambiance est décrite pour l’empereur Sévère Alexandre par son biographe qui indique qu’il se dépensait, après la lecture, à la palestre, au jeu de balle, à la course, à des exercices de lutte et qu’ensuite il se frottait d’huile et se baignait42. 43 Voir infra ludus, ludere, spectare sont les mots le plus souvent utilisés dans toutes les sources ... 11La comparaison entre les sources littéraires et les sources épigraphiques éclaire partiellement le sens du mot dans une tension entre constantes et points communs d’une part – le ludus balnéaire et sportif43 –, incertitudes ou polysémie d’autre part – le type de jeu et le type de construction. Sources littéraires et inscriptions évoquent des espaces qu’il faut essayer de retrouver dans les vestiges. L’archéologie 44 On ne peut exclure des jeux de balle dans l’eau, mais pas avec la même balle. 45 Cagnat 1926 ; Delorme 1982. 46 Pietrobelli 2020, 157. 47 Cf. Sat. 2, 2, 11 assuetum graecari. 12L’archéologie est d’un faible secours direct car les salles de jeu à la balle n’ont pas laissé en elles-mêmes, dans la construction ou l’organisation spatiale, de traces qui les distingueraient spécifiquement d’un autre lieu fréquenté par plusieurs individus44. Pline le Jeune identifie cette salle en la nommant et en la localisant dans ses villas. Stace, sans la nommer, suggère une salle particulière, distincte des bains, en signalant un revêtement au sol strata solo et le bruit que les balles produisaient en rebondissant. Distinct des salles humides chaudes, le lieu du jeu de balle n’en était pas éloigné mais il ne pouvait pas être un simple lieu de passage, le jeu nécessitant soit que la pièce eût été conçue avec les aménagements spécifiques du sol, soit qu’un dispositif temporaire eût été mis en place pour permettre le jeu. C’est en effet le sol solum qui a une couverture. Il faut tenir compte de ces deux groupes d’indications – localisation dans un ensemble plus vaste et besoin d’aménagement particulier – pour dépasser les risques d’aporie dans les débats contradictoires et dans les propositions d’interprétation selon le contexte du plan de l’édifice où est supposé se trouver un sphaeristerium45. La difficulté résulte du passage du temps dans deux cultures différentes. Issus du monde grec hellénophone, les mots des lieux et du jeu ont été translittérés et utilisés pour des pratiques qui n’étaient pas les mêmes dans le monde romain. Perçu à Rome comme un loisir grec »46, si l’on en croit Horace47, le jeu de balle était courant mais diversifié, comme en témoignent les nombreux mots qui désignaient l’objet avec lequel on jouait. La balle et ses utilisateurs 48 Pietrobelli 2020, 162-165 ; Gaillard-Seux 2020, 212-214 ; Boudon-Millot 2015, 41-51, pour les quest ... 49 La base de données épigraphiques Clauss-Slaby n’a, à ce jour, enregistré aucun terme spécifique dér ... 50 Cf. De orat., 1, 217. 51 Val. Max. 8, 8, 2 Scaeuola […] optime pila lusisse traditur. 52 Stace, Silv. 1, 5, 57-58 ; Suétone, Aug. 83 à propos d’Auguste ad pilam transiit ; Horace, Sat.... 53 Histoire Auguste, Aur. 4, 9. 54 Sat. 2, 6, 5. 55 Voir l’exemple de la reconstruction en dur du théâtre en bois de Feurs Forum Segusiauorum, chez l ... 56 Dasen 2019a ; Fuchs 2013 ; Schädler 2013. 57 Pilarius, mot masculin, est un joueur de balle, mais plutôt au sens de faiseur de tours », non da ... 58 CIL X, 6638, Anzio = AE 2014, 304, d’après Cellini, RAL, 21, 2010. 59 Date consulaire Q. Veranius et C. Pompeius Longinus Gallus, consulibus. 60 En épigraphie, pour les noms de métier, c’est le contexte du monument lieu de provenance, contenu ... 61 C’est peut-être ainsi que doit être comprise l’inscription gravée sur une plaque en marbre, CIL X, ... 62 Il faut abandonner dans l’inscription de Nîmes CIL XII, 3304 l’interprétation sphaeris comme abré ... 63 CIL IV, 1905 ; 1926 ; 1936 AE 2008, 318. 64 CIL IV, 1905 Amianteum pilicrepum Con[- ; CIL IV, 1926 Epaphra pilicrepus non est ; CIL IV, ... 65 Benefiel 2008. 66 Benefiel 2008, 193. CIL X, 910 Tertius, Epaphra, Haber, Citus Istacidiae Luci filiae ... 67 Charles-Laforge, 2013 ; Kockel 1983, 66. 68 CIL X, 857a. 69 CIL X, 999. 70 R. Benefiel note que les éditeurs du troisième graffite CIL IV, 1936, qui livre les six noms ense ... 13Objet rond, sphérique, la balle a, dans le monde romain, différents poids et usages auxquels correspondent différents noms, qui ont été réétudiés et analysés récemment pila, pila paganica, pila trigonalis, qui sont des balles, follis, un ballon, et harpastum ou phaininda48, correspondant à différents jeux. Dans le lieu appelé sphaeristerium, les joueurs, d’après les sources, jouaient essentiellement à la pila. Sans être toutes explicites, en l’absence dans une même phrase du mot identificateur du lieu, de la description du jeu et de la désignation de son objet, ces sources dessinent toutes une ambiance ludique, sportive, technique qui le laisse penser. On ne peut exclure que les joueurs aient joué au trigon pila trigonalis, même si celui-ci ne se pratiquait pas à plus de trois joueurs et ne nécessitait pas de lieu spécifique. On pouvait y jouer n’importe où, dehors, dans un espace public ou privé. En témoignent des peintures murales. Ce qui importait était le jeu, c’est-à-dire la balle et sa pratique. Trigonalis, la pila n’a pas, à notre connaissance49, engendré de nom de lieu ni de nom de profession. Cicéron mentionne la pila au sujet du jurisconsulte Scaevola, habile aussi bien à la balle qu’au jeu de plateau50. Cette maîtrise du jeu de balle est aussi relevée par Valère Maxime51. Plusieurs auteurs des deux premiers siècles de l’Empire le mentionnent aussi52. Pour le IIe siècle, le biographe de Marc Aurèle indique que, dans sa jeunesse, l’empereur assistait parfois aux chasses de l’amphithéâtre, s’intéressait aux spectacles, au théâtre, pratiquait des sports, pila lusit adprime53. Plus tardivement, au Ve siècle, Macrobe54 mentionne une anecdote relative à Jules César et à ses partenaires à la pila. Toutes ces mentions ont en commun d’impliquer plusieurs personnes ensemble. La difficulté est de savoir si le nombre des joueurs était un critère déterminant dans le choix de l’endroit où jouer et, par conséquent, de faire le partage éventuel entre la pila jouée dans un sphaeristerium ou un paganicum et la pila jouée ailleurs, ou encore de savoir si, dans un sphaeristerium ou un paganicum, on jouait ou non au trigon. Les jeux de balle n’impliquant pas plus de trois joueurs, nécessitaient-ils des aménagements particuliers, temporaires ou durables, au sens où les Romains distinguaient pour les édifices de spectacles ligneum et lapideum55, pour les accueillir56 ? Il faut aussi verser au dossier de cette identification du jeu l’existence de mots transmis par l’épigraphie qui attestent la dimension de représentation sociale, technique, voire professionnelle, et appartiennent au même registre que les lieux du jeu sphaerista et pilicrepus désignent communément des joueurs de pila ou des ramasseurs de balles57. Trouvée en 1712 à Antium, probablement dans la zone des thermes de la villa impériale de Tibère58, une liste datée de 49 apr. nomme, parmi toute une série d’esclaves et d’affranchis avec le métier ou le service auquel ils sont attachés – a bibliotheca, medicus, tector, topiarius, etc. – , Saturninus sphaerista. Il existait donc au milieu du Ier siècle apr. une profession qui évoquait un lieu où était pratiqué un jeu de balle spécifique, logiquement un sphaeristerium. Il resterait à identifier la profession. Saturninus était-il, dans un jeu collectif qui se pratiquait avec une pila, un joueur de balle ou un ramasseur de balles ? Le statut servile du personnage, dans une liste mentionnant d’autres métiers, et le contexte de la découverte – une villa impériale – ne permettent guère d’autre interprétation que la dernière60. Saturninus était au service de… » comme le topiarius ou le medicus. Dans cette liste sont mentionnés des métiers ou des spécialités, une ars – une maîtrise technique d’une activité laborieuse ou pénible, bref un travail –, qui distinguent qui les exerce du commun des simples tâcherons61. Unique dans l’épigraphie du monde romain62, cette inscription rend compte de l’importance de ce jeu. Associé au jeu ou aux jeux de la pila, le mot latin qui se rencontre dans les inscriptions est pilicrepus, attesté à Pompéi par plusieurs graffites63 qui livrent des noms uniques Amianthus, Epaphra, Tertius, Hedystus, Iucundus, Citus, Stacus64. Dans son étude de ces graffites, Rebecca Benefiel65 montre que trois d’entre eux, Epaphra, Tertius et Citus, sont sans doute les mêmes hommes que ceux qui apparaissent comme ministri Augusti affranchis d’Istacidia dans une autre inscription66. La gens Istacidia appartenait à la classe dirigeante de Pompéi dans la première moitié du Ier siècle67. Sont attestés un duumvir N. Istacidius N. et une prêtresse publique Istacidia N. f. Rufilla69. Le nom d’un des pilicrepi, Amianthus, apparaît en plusieurs endroits de la basilique de Pompéi. Les graphies sont différentes mais c’est à l’évidence un seul et même nom. La multiplication des graffites à son nom sur les murs de Pompéi manifeste une volonté de se faire reconnaître. Lorsque ce nom est seul, c’est probablement qu’il a été gravé avant les graffites où il apparaît avec d’autres noms70. Dans tous les cas, sa nomenclature uninominale est celle d’un esclave. Son identité sociale tenait probablement autant au jeu de pila qu’à son appartenance à la familia des Istacidii. 71 CIL IV, 1147. 72 CIL VI, 6813. 73 [- V]ssiena PPubliorum liberta Iucunda pro nomine iucundissima hic. - pili ... 14Il existe deux autres attestations de pilicrepus à Pompéi, sur un graffite électoral71, et à Rome, sur la plaque d’un columbarium72, incomplète, gravée en colonnes, pour une femme, à gauche, et un homme, à droite73. De la colonne de droite ne subsistent que les deux dernières lignes - pilicrepus hic. Dans la colonne de gauche se lit le nom de la défunte au nominatif. Dans celle de droite, il manque toute la partie supérieure, qui portait le nom de l’individu de sexe masculin dont la profession est indiquée à l’avant-dernière ligne. Nombre de plaques d’esclaves ou d’affranchis des deux sexes sont ainsi conçues. 15L’enquête sur les mots a conduit à s’interroger sur les activités qui avaient nécessité leur utilisation dans le monde romain. Elle implique encore que soient précisées la nature et les spécificités du lieu, avant que nous mesurions ce que cela nous dit socialement et culturellement de la pratique. Les lieux et les temps 74 Athénée et Galien utilisent le verbe φαιριζεῖν et l’adjectif φαιικο, et convergent sur la natu ... 75 Stace, Silv. 4, Prologue et sphaeromachias spectamus ; Sénèque, Epist. 80, évoque le spectaculum. 76 Supra, note 40. 77 CIL VIII, 23326, Ammaedara Pro salute domini nostri, cultores Iouis Optimi Maximi, pagani ... 78 CIL VIII, 16367, Sibus Genio coloniae Iuliae Veneriae Chirtae Nouae [- qui] Aubuzza consistun ... 79 AE 2015, 578. L’inscription, gravée sur un bloc cylindrique, provient de Santaella dans le conuentu ... 80 Sans oublier les conditions climatiques, de température, d’ensoleillement et d’humidité au long de ... 81 Dans la lettre 5, 6, 27, le sphaeristerium est situé au-dessus de l’apodyterium, le vestiaire, sans ... 82 Voir Pétrone, 27 Nous faisions un petit tour avant de nous déshabiller pour entrer au bain, p ... 83 Thébert 1991b ; Rebuffat 1991, 2-7. 16Le lieu de ce loisir était singularisé, aménagé, organisé pour le confort des joueurs de la sphaera ou, selon les auteurs74, de la pila, et celui des spectateurs75. L’identification de l’espace dédié à une activité particulière a fait sa dénomination comme sphaeristerium. Pour des raisons identiques, mais avec la pila paganica, il faut ajouter, comme l’a montré R. Rebuffat76, le paganicum attesté en Afrique par trois inscriptions à Ammaedara77 ; à Sibus / Aubuzza-Henchir Djezza78, et écarter dans le doute une inscription de Bétique79. Les deux inscriptions africaines de Sibus offrent des informations analogues à celles qui sont contenues dans les attestations d’un sphaeristerium un lieu bâti en élévation, car il y est fait mention d’une construction ou d’une restauration a solo. Dans les trois, il faut relever le rôle de magistrats ou d’une autorité publique, ce qui témoigne de besoins de financements importants, mais n’implique pas nécessairement que le paganicum était couvert, pas plus que le sphaeristerium. Aucune des attestations épigraphiques ou littéraires ne le prouve. Il faut probablement accepter qu’aient existé des salles totalement couvertes aussi bien que des salles en partie ouvertes sur l’extérieur, quand elles étaient explicitement incluses dans un ensemble architectural plus vaste80. Une des notations de Pline le Jeune dans ses Lettres peut le laisser penser dans la lettre 2, 17, 2, il indique que dans les jours les plus chauds de l’année, le sphaeristerium de sa villa laurentine ne recevait le soleil qu’à son déclin. Cela implique une orientation vers l’ouest ou le sud-ouest et, hypothétiquement, une ouverture de ce côté81. La localisation dans l’espace construit de bains, publics ou privés, montre que la salle du jeu de balle s’inscrivait dans un ou des parcours possibles82 entre des activités variées83. En dehors peut-être de tout complexe architectural ou avant la construction d’un tel complexe, il semble que l’endroit dédié au jeu de balle ait consisté dans le seul aménagement temporaire d’une aire particulière. Cela se déduit de Strabon, 5, 3, 8 C’est dans le Champ de Mars que la plupart de ces monuments ont été érigés, de sorte que ce lieu, qui devait déjà tant à la nature, se trouve avoir reçu en outre tous les embellissements de l’art. Aujourd’hui, avec son étendue prodigieuse, qui, en même temps qu’elle laisse une ample et libre carrière aux courses de chars et à toutes les évolutions équestres, permet encore à une masse innombrable de s’exercer à la paume, au disque, à la palestre […], cette plaine du champ de Mars offre un tableau dont l’œil a peine à se détacher trad. Lasserre 1967 légèrement modifiée. 84 Golvin 1988. 85 Étienne 1965. 86 Il en est ainsi du palais sur le Palatin. 87 Pétrone, 27 in diuersa parte circuli ; plaque dédicatoire inscrite d’Avenches et contexte archéol ... 88 Par la coïncidence entre le fait établi dans l’inscription et le vocabulaire gravé, on dispose d’un ... Dans la seconde moitié du Ier siècle av. ou au tout début du principat augustéen, époque de Strabon, il est donc probable que le lieu n’avait encore ni nom ni matérialité construite. Ce n’est pas sans parallèle avant d’être en dur et nommé amphitheatrum, l’endroit où combattaient des gladiateurs consistait en une aire délimitée par les constructions alentour84 et était appelé par ce qu’il était donné d’y voir un spectaculum85. Sphaeristerium et paganicum participent du même phénomène d’identification progressive du lieu à la chose qui s’y déroule, au fait qui s’y établit, à une spécialisation86. On peut aussi y ajouter vraisemblablement, pour les mêmes raisons de déplacement des joueurs, une forme avec des courbes sur une partie du périmètre87. Sur le Champ de Mars, les premiers grands thermes sont ceux d’Agrippa. Pour Rome, il est probable que c’est à partir de ce moment que les salles du jeu de balle ont été installées dans des édifices construits, à commencer par des thermes ou bains. Il est vraisemblable que la diffusion du nom et du type d’aménagement s’est effectuée de l’Italie vers les provinces. La chronologie se déduit des attestations épigraphiques, surtout, et des notations littéraires relatives au jeu et au lieu88. Sources et références Dates Les mots Naturede l’attestationRemarques variées épigraphiques littéraires CIL X, 6638, Antium 49apr. Sphaerista Fasti. Liste de noms d’esclaves et affranchis Suétone, Vesp. 20 69-79 In sphaeristerio Notation sur l’hygiène de vie de l’empereur CIL IV, 1905, 1926, 1936, Pompéi Milieu du Ier s. ou un peu après ? Pilicrepi Graffites mentionnant plusieurs pilicrepi Amianthus ; Epaphra ; Amianthus, Epaphra, Tertius, Hedystus, Iucundus, Citus, Stacus. CIL IV, 1147, Pompéi 70-75 Pilicrepi Affiche électorale d’Aulus Vettius Firmus, édile Pétrone, 27 Domitien Pila ; follis Au cours d’une déambulation dans des bains AE 1928, 2, Cyrène, Cyrénaïque 119 Sphaeristeria Ordre donné par l’empereur Hadrien de restaurer des édifices détruits pendant la guerre juive balineum cum porticibus et sphaeristeris ceterisque adiacentibus CIL VI, 9797, Rome 126 Pila uitrea Dédicace versifiée d’une statue à Ursus, par lui-même, premier joueur à la balle en verre dans les thermes de Trajan, d’Agrippa, de Titus et de Néron AE 1946, 239, Avenches, Germaniesupérieure 1re moitié du IIe siècle Sphaeristerium Don du monument par l’édile Tiberius Claudius Maternus. Datation par le contexte archéologique CIL X, 7004, Centuripe, Sicile 1re moitié du IIe siècle Sphaeristerium Don par un père et son fils pro honore duumuiratus CIL VIII, 16639, Sibus, Afriqueproconsulaire 138-161 règne d’Antonin Paganicum Dédicace au génie de l’empereur par un flamine ; don paganicu[m] et porticum et caldarium et cohortem cum omnibus ornamentis a solo sua pecunia Histoire Auguste. Alex. 30, 4 IIIe siècle [Sphaeristerium] Pratiques sportives de l’empereur à la palestre et au sphaeristerium CIL VIII, 23326, Ammaedara, Afriqueproconsulaire Date indét. Paganicum Dédicace pro salute domini nostri par les cultores Iouis Optimi Maximi CIL XII, 3304, Nîmes, Narbonnaise Date indét. Sphaeris… Fragment d’inscription monumentale L’acmé de l’usage du sphaeristerium et de son équivalent en Afrique, le paganicum, court du milieu du Ier siècle apr. au milieu du IIe siècle apr. Qu’il y ait eu des précédents auparavant et une survie après n’est pas incompatible avec la phase sommitale centrale longue, au cours de laquelle deux traits dessinent les contours du phénomène sa massivité et son caractère social. Le sphaeristerium est un lieu de rencontres. Parce qu’il est situé dans un ensemble thermal, dont il n’est qu’une partie, parce qu’il est le lieu de sports collectifs, le sphaeristerium s’insère dans des parcours de vie, d’action, de représentation, sociaux. La sociabilité 89 De Maria 1998. Voir aussi Fuchs 2013 et la contribution de Marianne Béraud dans le présent volume. 17D’après les sources écrites, le sphaeristerium est un lieu de vie sociale, masculine exclusivement, qui concerne aussi bien les jeunes que les vieux. Aucune attestation littéraire ou épigraphique ne mentionne la présence de femmes dans cet endroit. Cette absence ne signifie pas que les femmes ne jouaient pas à la balle des statuettes prouvent qu’elles jouaient à la pila. Une peinture dans une tombe de la via Portuense à Rome montre, sur la paroi de droite, un groupe de quatre jeunes individus occupés par une partie de balle au centre, deux joueurs ; autour, deux jeunes femmes89. L’interprétation de l’ensemble des scènes de cette paroi est incertaine. Une des questions est de savoir s’il s’agit d’une représentation d’une partie de trigon et d’identifier le rôle de tous les personnages, dont seuls les deux garçons sont incontestablement actifs. Dans le cas d’une représentation d’une partie de pila trigonalis, il faudrait s’interroger sur les discordances d’informations entre les différentes sources documentaires, sur le rôle de tous les individus représentés. Si, comme l’expression l’indique, il s’agit d’un jeu à trois, qu’est le quatrième individu ? Arbitre, ramasseur de balle, spectateur ou spectatrice ? L’épigraphie n’a pas fourni, à notre connaissance, d’attestation de pilicrepa. Cela devrait-il conduire à éliminer le jeu du trigon du monde du sphaeristerium ? Sphaeristerium et pila le devoir des élites, au service de la population 90 Feurs, CIL XIII, 1642, le sacerdos restaurateur du théâtre, Tiberius Claudius Capito, fils d’Aruca. 91 Rome, CIL VI, 13821, Caecilia Gramme ; CIL VI, 37494 AE 2016, 115 adn., Aponia Gramme, 58 ans, en ... 18Les attestations épigraphiques ou littéraires ne donnent que des noms ou des exemples d’hommes. Donateurs, constructeurs, restaurateurs sont exclusivement des citoyens romains membres des élites locales et des empereurs. L’onomastique de l’édile à Avenches, Tiberius Claudius Maternus, latine, a la banalité propre aux néo-citoyens romains ou descendants de citoyens romains qui ont obtenu la citoyenneté par un magistrat ou un empereur, ici Tibère ou Claude90. Il est vain d’essayer de le situer dans une histoire familiale ou sociale helvète. Mais il est certain, d’après le contexte de la découverte de l’inscription, l’insula 19, que le sphaeristerium mentionné correspond à une construction lors d’une phase de monumentalisation de la ville et que cet édile appartenait aux primores de la cité, soucieux de contribuer à l’image romaine d’une cité entrée sous l’autorité de Rome. Le gentilice Cornelius du père et du fils donateurs du sphaeristerium à Centuripe, en Sicile, est républicain et très fréquent dans le monde romain. Il n’est pas plus propice à l’interprétation sociale et familiale. Des deux surnoms, seul celui du père peut être identifié certainement Grammeus. Il est rare quatre occurrences et c’est un unicum en Sicile91. Les deux donateurs ont fait cet acte d’évergétisme en raison de l’honneur du duumvirat. Cela explicite la logique sociale d’interdépendance qui lie ces deux magistrats supérieurs de la cité à leurs concitoyens en surcroît probable des obligations. L’inscription, implicitement, témoigne d’un besoin social sans nommer les bénéficiaires. En 119, à Cyrène, l’empereur Hadrien est clair et direct il a ordonné la reconstruction du sphaeristerium pour les citoyens de la cité balineum cum porticibus et sphaeristis… quae diruta et exusta erant ciuitati Cyrenensium restitui iussit. La décision signale des bâtiments qui marquent l’identité de la cité et de la romanité de la ville autant que leur nécessité vitale. Ces trois inscriptions montrent des pratiques sociales et culturelles emblématiques que les sources littéraires décrivent. 92 Pétrone, 27. 19Au milieu du Ier siècle apr. un passage du Satiricon de Pétrone92 illustre la réalité sociale vécue du jeu de balle dans des thermes Nous faisions un petit tour avant de nous déshabiller pour entrer au bain, plutôt histoire de blaguer en nous mêlant aux groupes, quand nous vîmes tout d’un coup un vieux chauve entouré de petits mignons frisés qui faisait une partie de balles revêtu d’une tunique rouge. Ce n’était pas tant le spectacle des mignons, bien qu’il valût le dérangement, qui nous tira l’œil, que celui de Monsieur leur maître pater familiae. Il jouait en sandales de ville avec des balles vert poireau pila prasina. Quand une balle tombait par terre, on ne la ramassait pas, mais un esclave en avait un plein sac follem plenum qui suffisait à fournir les joueurs Nec amplius eam repetebat quae terram contigerat, sed follem plenum habebat seruus sufficiebatque ludentibus. Nous remarquâmes aussi des choses nouvelles. En effet deux eunuques se tenaient dans la partie opposée de l’aire circulaire in diuersa parte circuli, l’un porteur d’un pot de chambre en argent, l’autre annonçant les points, mais pas ceux des renvois de balles correctement jouées de main à main, seulement ceux des balles tombées à terre alter numerabat pilas, non quidem eas quae inter manus lusu expellente uibrabant, sed eas quae in terram decidebant trad. Sers 2002 légèrement modifiée. 93 Mais cela n’exclut pas la possibilité de parties de trigon. Voir dans ce volume la contribution de ... La déambulation des deux personnages s’effectue dans les bains. En s’approchant du vestiaire, ils tombent sur des joueurs de balle. Ce qu’ils voient est une partie d’un jeu collectif dont on peut comprendre, grâce à la suite de la description, certains des éléments de son organisation et de son déroulement. Il est question de la présence de deux spadones dans les parties opposées d’un espace qui est circulaire, ou au moins a des parties courbes, indice convergent avec ce que l’archéologie et l’épigraphie d’Avenches ont fourni. Ce jeu impliquait donc des camps face à face ou opposés. En l’occurrence, le jeu décrit n’est probablement pas la pila trigonalis car le pluriel affecté aux pueri qui jouent avec le vieillard suggère un nombre supérieur à deux93. Le passage montre aussi combien ce jeu était populaire, quels que soient l’âge et le statut pueri, senex, pater familiae. Il est aussi question, pour les balles, de couleurs qui ne sont pas sans rappeler celles qui étaient en usage pour les factions des chevaux dans les courses de char au cirque, en l’occurrence la couleur vert poireau d’une balle pila prasina. Cette promenade permet de comprendre la popularité du jeu, la nécessité d’espaces dédiés et, en miroir, la nécessité pour les élites de les construire, le spectacle étant à la fois dans le jeu, ses acteurs et ses spectateurs. La Pila au sphaeristerium la construction du uir 94 Boudon-Millot 2015, 29-41. 20La description par Pétrone est révélatrice de la construction sociale. Passage entre les générations, autorité du père de famille, représentation de soi s’y éclairent. La pila au sphaeristerium construit le uir et le pose dans la dimension otium et citoyenneté. Le jeu fait partie de la sociabilité, fabrique et illustre la représentation des valeurs traditionnelles, peut-être de la uirtus. Il est autant loisir qu’exercice94. 95 Cf. 5, 3, 8. 96 Cf. Aug. 83. 97 Ce que rappelle Horace, Sat. 2, 2, 11. Voir Pietrobelli 2020, 156-158. 98 Pietrobelli 2020, 159 ; Dasen & Mathieu 2021. 21Strabon95 aussi bien que Suétone96 montrent que le jeu de balle est associé aux exercices du corps de la jeunesse, des jeunes citoyens. Les deux auteurs permettent de tisser le lien entre la tradition culturelle de l’éducation du corps – avec la palestre, des sports et jeux venus de la Grèce97 –, la tradition républicaine et les pratiques romaines nouvelles imprimées par Auguste au lendemain de la guerre civile. Le Champ de Mars était traditionnellement le lieu où le citoyen était fait soldat. Il y a un lien avec la définition de la citoyenneté pleine et entière exercice des droits politiques et exercice du devoir militaire constituent un tout indissociable. Surtout, le jeu de balle concerné développait des qualités de stratégie nécessaires au chef. En témoigne l’exemple de Pison dans l’Éloge de Pison du Pseudo-Calpurnius 178-18998. Les sources littéraires ne citent que des cas exemplaires Scaevola Cicéron, de orat. 1, 217 ; Valère Maxime, 8, 8, 2, César Macrobe, Sat. 2, 6, 5, Auguste Suétone, Aug. 83, Vespasien Suétone, Vesp. 20, Marc Aurèle HA, Aur. 4, 9 et Sévère Alexandre HA, Alex. 30, 4. Le pilicrepus un miroir social 22Le jeu de balle est un miroir social des élites libres, maîtresses de la République puis de l’Empire, tendu aux esclaves dépendants de leurs maîtres ou maîtresses. Il reflète l’image que ces élites entendent leur donner d’elles-mêmes. 99 Val. Max. 8, 8 Du repos honorable ». 23Valère Maxime99 s’intéresse au repos – dans un chapitre qui prend la suite de celui qui concerne l’étude – mais, écrit-il, non à ce repos qui détruit la vertu, mais à celui qui la ranime, à ce repos qui est désirable même pour les hommes les plus actifs. Il prend, en 8, 8, 2 l’exemple de Scaevola pour illustrer une comparaison Scaevola, qui a laissé sur leurs loisirs et leurs délassements un témoignage très sûr, passe lui-même pour avoir été très habile au jeu de balle. Cette adresse lui venait sans doute de l’habitude qu’il avait de chercher dans cet exercice une diversion et un repos pour son esprit après les occupations et les fatigues du forum. Parfois aussi, dit-on, après s’être longtemps appliqué à régler les droits des citoyens et le culte des dieux, il donnait quelques moments aux échecs et au jeu de dames. Dans les affaires sérieuses, c’était Scaevola ; dans les jeux, ce n’était plus que l’homme à qui la nature ne permet pas de supporter un travail continuel trad. Constant 1935, 229. Jouer à la pila est loisir optime pila lusisse traditur ; in lusibus et nécessité civique. C’est le négatif du positif que constitue la fatigue politique et intellectuelle du forum, des iura et des cérémonies religieuses. Le jeu est une pièce de la formation du citoyen, de sa constitution. Il fait partie de son identité. 100 CIL VI, 9797, Rome. 101 Aux vers 17-18 est mentionné le consul Verus, probablement M. Annius Verus, consul pour la troisièm ... 102 Schmidt 1999. 103 Champlin 1985. 104 Suétone, Cal. 55, 2, et Dion Cassius, 59, 14, 6 ; pour Néron, voir Pline, Nat. 33, 90 Néron condui ... 24Les graffites des esclaves ou des affranchis joueurs de pila montrent un autre aspect de l’importance de la représentation sociale et de l’appartenance à la sphère des élites ne sont-ils pas équivalents, dans leur but de publicité, à des graffites électoraux ? L’inscription d’Ursus100, togatus uitrea qui primus pila lusit, gravée, en 126 apr. dans une plaque de marbre, ornait peut-être la base d’une statue à sa gloire102. La balle en verre serait une allégorie du succès et des vertus103. Que Trimalcion, affranchi parvenu, joue avec des balles vertes, de la couleur soutenue au cirque dans les courses de chars par Caligula ou Néron104, à l’inverse, dit la charge négative de Pétrone. Conclusion 105 Delorme 1982. 106 Paganica, trigonalis, harpaston, sans parler de la difficulté à faire le partage entre plusieurs je ... 107 Le montre l’anecdote de Macrobe, Sat. 2, 6, 5 C. César avait fait donner cent mille sesterces à ... 25Il y a continuité entre le monde grec et le monde romain plutôt que discontinuité et incompatibilité entre le sens du mot comme lieu du pugilat en Grèce105 et le sens général comme lieu de jeux de balle à Rome et dans le monde romain. Un point commun entre les auteurs grecs ou latins est la pluralité des joueurs, la possibilité de déplacements physiques, l’existence de prises, de contacts comme dans les combats, les feintes. Or cela est possible dans plusieurs types de jeux de balle106. Dans le nom du lieu, ce qui compte est probablement l’objet, sphaera ou pila, plus que le jeu spécifique. Ce qui importe est un espace pour jouer à la balle, une balle de petite taille qui pouvait être prise aussi bien d’une main que des deux mains107 et qui circulait assez vite au point de se perdre parfois et nécessiter des ramasseurs pour que le rythme du jeu ne fût pas cassé, et un espace clos pour concentrer l’action et éviter la perte des balles et du temps à aller les récupérer dans la rue, les bosquets, etc. On ne peut exclure que le sphaeristerium ait été le lieu où l’on jouait à la balle, sinon quel que fût le type de jeu, du moins avec la possibilité qu’il y eût plusieurs types de jeux dans ce lieu. 108 Le déplacement du jeu de balle collectif d’un espace public ouvert à un espace public fermé, clos, ... 109 La guerre civile est bellum iniustum. Octavien a rétabli leges et iura, comme le mentionne une lége ... 110 Voir Celse, 1, 2, 6. 26La coïncidence entre le plus grand nombre d’attestations des mots du lieu et des jeux de balle dans les inscriptions et les textes littéraires témoigne de la prégnance du discours politique et social qui organise la société romaine au Haut-Empire en ces lieux et ces pratiques ludiques se formalise la sociabilité d’un idéal civique type, régulé, traditionnel, pour temps de paix108. Probablement est-ce dans sa dimension collective que le jeu de balle dans un espace dédié, le sphaeristerium, témoigne de la mise en ordre. Il normalise, maintient, donc donne à voir ce qui est bien et, en creux, suggère ce qui ne l’est pas109. Les sources épigraphiques et littéraires associent le lieu et les jeux concernés aux exempla de César à Commode110, les anecdotes dessinent les limites positivement et négativement, en double jeu. Les jalons chronologiques attestent d’une permanence et d’un effet de miroir du premier des empereurs à Sévère Alexandre via Trajan après un tumultus. Haut de page Bibliographie Auteurs anciens et base de données Macrobe Bornecque 1937, Les Saturnales, Tome I Livres I-III, H. Bornecque éd., trad., Paris, Librairie Garnier Frères Classiques Garnier. Pétrone Sers 2002, Satiricon, O. Sers éd., trad., Paris, Les Belles Lettres Classiques en poche ; 44. Stace Frère & Izaac 1944, Silves, Tome I, Livres I-III – Tome II Livres IV-V, H. Frère éd., trad., Izaac trad., Paris, Les Belles Lettres CUF ; 108-109. Strabon Lasserre 1967, Géographie, Tome III, Livres V et VI, Paris, Les Belles Lettres CUF ; 178. Suétone Ailloud 1932, Vies des douze Césars, Tome III, Galba – Othon – Vitellius – Vespasien – Titus – Domitien, H. Ailloud éd., trad., Paris, Les Belles Lettres CUF ; 68. Valère Maxime Constant 1935, Actions et paroles mémorables, Tome deuxième, P. 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Silv. 1, 5, 57-58. 8 Cette contribution est née d’échanges et de discussions avec Véronique Dasen, que je remercie, dans le cadre du projet de recherche européen ERC Locus ludi. 9 Dig. 17, 1, 16 Ulpien, citant Celsus mandasse […] ut in hortis eius […] sphaeristerium et hypocausta et quaedam ipsius ualetudini apta sua inpensa faceret un sphaeristerium est associé entre autres à une salle chauffée dans un jardin privé. 10 AE 1928, 2, Cyrène. 11 AE 1946, 239, Avenches. 12 CIL X, 7004, Centuripe. 13 CIL XII, 3304 INîmes, 19, Nîmes. 14 Développement de Christol 2003, ici repris. Voir infra. 15 Oliverio 1927, 321, fig. 5. Les fouilles de l’été 1926 ont été conduites du temple d’Apollon jusqu’aux thermes. 16 JDAI 1929, 3-4, c. 400-401. 17 Je remercie Catherine Dobias-Lalou pour ces renseignements. 18 Dimensions 86 x 154 x 9 cm. Elle est cassée en deux morceaux jointifs ; le texte est complet, justifié, élégamment gravé, avec des hederae. Hdl. 9,5 à 5,5 cm. 19 Toutes les traductions des textes épigraphiques sont personnelles. 20 Voir Ziozi 2010, 239-240, n° 2. 21 Hadrien s’est occupé, à la même époque 118-119, de la restauration de voies, dans le même contexte de tumultus AE 1928, 1 ; AE 1951, 208 ; SEG IX, 252, de celle de la basilique de Cyrène AE 1974, 672, de celle du temple d’Hécate SEG IX, 168, bilingue, latine et grecque. 22 Suétone, Aug. 30, 2, pour des temples ruinés par le temps ou détruits par le feu ; 47, à la suite d’un tremblement de terre. Attestations épigraphiques à Samos l’empereur Claude, en 47-48, à la suite d’un tremblement de terre sur un gymnasium ancien IG XII 6, 1, 482 ou sur le temple de Liber Pater IG XII 6, 1, 483. 23 Thébert 1991a et infra. 24 Dimensions du bloc 47 x 125 x 28 cm. 25 Je remercie Madame Sophie Bärtschi-Delbarre, conservatrice du Musée romain d’Avenches, pour l’envoi de la photographie. 26 Bielmann & Frei Stolba 1996, n° 10 ; Spühler 2019, 35-36. 27 Bosset 1944, 25-26 Le bassin était adossé au mur de l’autre côté duquel on trouva, à 3 m de profondeur, une grande pierre à face convexe […]. ». 28 Hypothèse faite par Dessau, ILS 5663. 29 D’après la taille des lettres selon les lignes, la mise en page du texte et le sens, comme on peut le voir à la première et à la dernière lignes conservées, il manque très peu de matériau à gauche et à droite les deux noms incomplets [… ?]ipax et Long[?] devaient être courts. Du premier, en début de mot, ne manquent qu’une ou deux lettres au plus. Un nom d’origine grecque, translittéré, orthographié comme il était prononcé dans cette terre multiculturelle qu’est la Sicile, forgé sur une racine grecque, est plausible sur λίπα, λιπάζ, λίπο, qui évoquent la graisse, le gras, plutôt que Lipaxos, ville de Macédoine. Le second était probablement Longus. 30 CIL XII, 3304, cité supra, note 14. Christol 2003. Il s’agit du fragment d’un bandeau inscrit. 31 Christol 2003, 47 L’existence d’un point séparatif, de forme triangulaire, à proximité de la cassure du côté droit, indiquerait que le mot précédent était complet il faut donc lire sphaeris et non sphaeristeria. Ni Pelet, ni Hirschfeld, ni les savants nîmois qui se sont intéressés au texte n’en ont tenu compte ». La lecture sphaeristeria est sans doute le résultat d’une attraction avec ce qui suit dans la présentation du texte CIL XII, 3304 [-] diui Augu[sti - -]S sphaeris t[- -]eria D[-]. Ces fragments d’inscription ont été, sans preuve et peut-être erronément, rapprochés et agrégés dans le CIL pour faire un seul document, car ils y ont été disposés les uns au-dessus des autres avec passage à la ligne, ce qui n’est pas prouvé. 32 Fagan 1993, 401, appendice 6, comprend sphaeristeria, Balneum dare inscriptions », rubrique built, inscription n° 3. Il indique en note que cette inscription n’est pas datée et que le pluriel implique que les salles de jeu devaient appartenir à un établissement de bains de dimensions considérables. 33 Parmi d’autres, c’est un calibre assez fréquent correspondant à 6,5 doigts. 34 Il ne m’a pas été possible de voir le bloc inscrit il faudrait regarder si la partie inférieure correspond à un lit de pose ou si elle résulte d’un sciage ; se demander si, s’agissant d’un texte qui aurait été gravé sur une seule ligne, cette ligne n’aurait pas été gravée dans la partie supérieure du champ épigraphique, comme le suggère l’espace plus grand au-dessous des lettres qu’au-dessus. Il faut en effet tenir compte, dans la gravure, des effets d’ombre entraînés par les moulures au-dessus et au-dessous du champ épigraphique en fonction de l’emplacement du texte sur le monument et de l’angle de vue pour le passant. 35 Epist. 2, 17, 12. 36 Epist. 5, 6, 27. 37 L’interprétation de ces deux lettres sous forme de plan de la villa a depuis longtemps fait l’objet de recherches et de débats. Voir Cagnat 1926 et Guillemin 1928. 38 Silv. 1, 5, 57-59 Quid nunc strata solo referam tabulata crepantis / auditura pilas, ubi languidus ignis inerrat / aedibus et tenuem uoluunt hypocausta uaporem ? 39 Voir note 9 supra. 40 CIL VIII, 16368 Aubuzza-Henchir Djezza […] paganicu[m] et porticum et caldarium et cohortem cum omnibus ornamentis a solo sua pecunia fecit idemque dedicauit curatore Seuero […]. L’identification du lieu où l’on jouait à la balle dans cette inscription ne vient pas de sa désignation par le terme sphaeristerium, mais de l’interprétation du mot paganicum, lequel doit être rapproché du type particulier de balle appelé pila paganica, comme l’a démontré Rebuffat 1991, 33-34. Voir infra. 41 Suétone, Vesp. 20 Valitudine prosperrima usus est, quamuis ad tuendam eam nihil amplius quam fauces ceteraque membra sibimet ad numerum in sphaeristerio defricaret inediamque unius diei per singulos menses interponeret trad. Ailloud 1932, 63, retouchée. 42 Histoire Auguste, Alex. 30, 4 Post lectionem operam palaestrae aut sphaeristerio aut cursui aut luctaminibus mollioribus dabat atque inde unctus lauabatur, ita ut caldaria uel nunquam uel raro, piscina semper uteretur in eaque una hora prope maneret, biberet […]. Dans le texte, sphaeristerio est une normalisation de la lecture originelle du plus ancien des manuscrits conservés, sferisterio. 43 Voir infra ludus, ludere, spectare sont les mots le plus souvent utilisés dans toutes les sources littéraires en association avec le jeu de balle. 44 On ne peut exclure des jeux de balle dans l’eau, mais pas avec la même balle. 45 Cagnat 1926 ; Delorme 1982. 46 Pietrobelli 2020, 157. 47 Cf. Sat. 2, 2, 11 assuetum graecari. 48 Pietrobelli 2020, 162-165 ; Gaillard-Seux 2020, 212-214 ; Boudon-Millot 2015, 41-51, pour les questions de traduction et d’interprétation du grec au latin, notamment sur l’harpaston. 49 La base de données épigraphiques Clauss-Slaby n’a, à ce jour, enregistré aucun terme spécifique dérivé de trigon. 50 Cf. De orat., 1, 217. 51 Val. Max. 8, 8, 2 Scaeuola […] optime pila lusisse traditur. 52 Stace, Silv. 1, 5, 57-58 ; Suétone, Aug. 83 à propos d’Auguste ad pilam transiit ; Horace, Sat. 2, 2, 9-13. 53 Histoire Auguste, Aur. 4, 9. 54 Sat. 2, 6, 5. 55 Voir l’exemple de la reconstruction en dur du théâtre en bois de Feurs Forum Segusiauorum, chez les Ségusiaves en Lyonnaise CIL XIII, 1642. 56 Dasen 2019a ; Fuchs 2013 ; Schädler 2013. 57 Pilarius, mot masculin, est un joueur de balle, mais plutôt au sens de faiseur de tours », non dans un jeu et un échange avec d’autres. On ne le trouve pas dans les inscriptions. Pour le vocabulaire technique des jeux, voir Dasen 2019a, 134 et 140, et Dasen 2019b. 58 CIL X, 6638, Anzio = AE 2014, 304, d’après Cellini, RAL, 21, 2010. 59 Date consulaire Q. Veranius et C. Pompeius Longinus Gallus, consulibus. 60 En épigraphie, pour les noms de métier, c’est le contexte du monument lieu de provenance, contenu du texte, éventuels reliefs qui permet de faire le partage entre plusieurs sens. Un balneator ou une balneatrix peuvent être baigneur ou baigneuse, maître ou maîtresse de bain maître nageur ou maîtresse nageuse. 61 C’est peut-être ainsi que doit être comprise l’inscription gravée sur une plaque en marbre, CIL X, 6493, à Vlubrae, au Ier siècle apr. Sur seize noms d’individus, tous des affranchis de maîtres différents, seuls quatre indiquent un métier mercator uinarius, nummularius, lanio, medicus. Sans doute l’ont-ils fait en raison de la spécialité. Les autres hommes n’étaient pas inactifs. Ils n’avaient ni spécialité ni spécialisation. Ils étaient sans qualification professionnelle particulière. 62 Il faut abandonner dans l’inscription de Nîmes CIL XII, 3304 l’interprétation sphaeris comme abréviation de sphaerista. Dans la base de données épigraphiques de Clauss-Slaby, on relève neuf occurrences de Sphaerus, surnom ou nom unique, dont deux marques de fabrique sur céramique identiques. Aucune n’est orthographiée avec un f CIL II, 6833, Bologne Bononia, un affranchi ; Philippi, 284, Philippes, Macédoine, un citoyen ; AE 1999, 1842k, Carthage, Afrique proconsulaire Spherus fecet. Instrumentum inscriptum EDCS, 574, Ephèse, un citoyen ; CIL X, 841, 34, Vibo Valentia, Monteleone Calabro, regio III Bruttium et Lucanie, opus figlinae, un Sphaerus ? Noni ? seruus ? ; AE 2012, 616, Taormine, Sicile, marque de fabrique, estampille sur sigillée Sphaerus ? Noni ? seruus ? ; CIL VI, 7218 CIL I, 1357, Rome, un affranchi ; CIL VI, 15781, Rome, un affranchi ; CIL VI, 25489 CLE 179, Rome, Roscia [-] liberta Secunda R[-] Sphaeri obitum uixit annos VIII hic sita est si quod sapiunt inferi uale ualete superi. 63 CIL IV, 1905 ; 1926 ; 1936 AE 2008, 318. 64 CIL IV, 1905 Amianteum pilicrepum Con[- ; CIL IV, 1926 Epaphra pilicrepus non est ; CIL IV, 1936 AE 2008, 318 Amianthus Epaphra Tertius ludant cum Hedysto Iucundus Nolanus petat nu[m]eret Citus et Stacus Amiantho. 65 Benefiel 2008. 66 Benefiel 2008, 193. CIL X, 910 Tertius, Epaphra, Haber, Citus Istacidiae Luci filiae ministri Augusti ex decreto decurionum [iussu] Tiberi Babii[-. 67 Charles-Laforge, 2013 ; Kockel 1983, 66. 68 CIL X, 857a. 69 CIL X, 999. 70 R. Benefiel note que les éditeurs du troisième graffite CIL IV, 1936, qui livre les six noms ensemble, ont observé que la fin de la ligne 1 cum Hedysto est de la même main que ce qui précède, ce qui signifie au moins quatre joueurs. 71 CIL IV, 1147. 72 CIL VI, 6813. 73 [- V]ssiena PPubliorum liberta Iucunda pro nomine iucundissima hic. - pilicrepus hic. 74 Athénée et Galien utilisent le verbe φαιριζεῖν et l’adjectif φαιικο, et convergent sur la nature du jeu, un exercice. Voir Boudon-Millot 2015, 46-49. 75 Stace, Silv. 4, Prologue et sphaeromachias spectamus ; Sénèque, Epist. 80, évoque le spectaculum. 76 Supra, note 40. 77 CIL VIII, 23326, Ammaedara Pro salute domini nostri, cultores Iouis Optimi Maximi, paganicum suum sua pequnia fecerunt anno magistri [-]atuci -. 78 CIL VIII, 16367, Sibus Genio coloniae Iuliae Veneriae Chirtae Nouae [- qui] Aubuzza consistunt paganicum pecunia sua a solo [resti]tuer[unt] ; CIL VIII, 16368, Sibus Genio Imperatoris Caesaris Antonini Hadriani Augusti Lucius Annaeus Hermes flamen et tribunus arensium gentis AI[-]IA[-] 7centuria Eronis paganicu[m] et porticum et caldarium et cohortem cum omnibus ornamentis a solo sua pecunia fecit idemque dedicauit curatore Seuero Siluani Vindicis flamine perpetuo. 79 AE 2015, 578. L’inscription, gravée sur un bloc cylindrique, provient de Santaella dans le conuentus de la colonie d’Astigi. Marcus Gauius Marci, Luci libertus Amphio, magister pagi, paganis pagi Veneri paganicum et porticus sumptu suo dedit. Dans cette inscription datée de la période augustéenne – dont la datation haute ne laisse pas de surprendre, comparée à toutes les autres attestations épigraphiques relatives au jeu de balle en province –, quel que soit le nom de la salle dédiée, l’association du terme paganicus avec une porticus ne suffit pas à l’identifier comme une salle de jeu de balle. Le registre sémantique est clairement celui du pagus, un district rural le donateur, un affranchi, en est le magister ; il offre les constructions aux pagani du pagus. Aussi peut-on penser qu’à proximité ou à l’abri de la galerie couverte, il donne une salle commune emblématique des pagani du pagus plutôt qu’une salle destinée au simple jeu de la pila paganica. Ici paganicus renvoie plus au pagus et ses habitants qu’à la pila. 80 Sans oublier les conditions climatiques, de température, d’ensoleillement et d’humidité au long de l’année. Avenches n’est pas Centuripe. 81 Dans la lettre 5, 6, 27, le sphaeristerium est situé au-dessus de l’apodyterium, le vestiaire, sans qu’il soit possible de définir une orientation sûre. Situé à l’étage, il n’était peut-être pas couvert. Les tentatives de restitution sur un plan sont vaines. Voir Cagnat 1926, 55-57. 82 Voir Pétrone, 27 Nous faisions un petit tour avant de nous déshabiller pour entrer au bain, plutôt histoire de blaguer en nous mêlant aux groupes, quand nous vîmes tout d’un coup un vieux chauve entouré de petits mignons frisés qui faisait une partie de balles » trad. Sers 2002. 83 Thébert 1991b ; Rebuffat 1991, 2-7. 84 Golvin 1988. 85 Étienne 1965. 86 Il en est ainsi du palais sur le Palatin. 87 Pétrone, 27 in diuersa parte circuli ; plaque dédicatoire inscrite d’Avenches et contexte archéologique. 88 Par la coïncidence entre le fait établi dans l’inscription et le vocabulaire gravé, on dispose d’un terminus a quo pour l’usage du mot, ce qui n’est pas toujours le cas avec les sources littéraires. Quand Suétone signale, Vesp. 20, que l’empereur se frictionnait de la tête aux pieds in sphaeristerio, cela ne prouve pas qu’à l’époque de Vespasien, le lieu où il procédait à cette friction était déjà appelé sphaeristerium. 89 De Maria 1998. Voir aussi Fuchs 2013 et la contribution de Marianne Béraud dans le présent volume. 90 Feurs, CIL XIII, 1642, le sacerdos restaurateur du théâtre, Tiberius Claudius Capito, fils d’Aruca. 91 Rome, CIL VI, 13821, Caecilia Gramme ; CIL VI, 37494 AE 2016, 115 adn., Aponia Gramme, 58 ans, entre 1 et 30 apr. ; CIL VI, 38076, Aurelia M. l. Gramme, de 1 à 50 apr. ; Aquila regio X, Istrie, Vénétie, CIL V 1249, à la dernière ligne de l’inscription, sans qu’on sache à quoi ou à qui le rattacher. 92 Pétrone, 27. 93 Mais cela n’exclut pas la possibilité de parties de trigon. Voir dans ce volume la contribution de Marianne Béraud. 94 Boudon-Millot 2015, 29-41. 95 Cf. 5, 3, 8. 96 Cf. Aug. 83. 97 Ce que rappelle Horace, Sat. 2, 2, 11. Voir Pietrobelli 2020, 156-158. 98 Pietrobelli 2020, 159 ; Dasen & Mathieu 2021. 99 Val. Max. 8, 8 Du repos honorable ». 100 CIL VI, 9797, Rome. 101 Aux vers 17-18 est mentionné le consul Verus, probablement M. Annius Verus, consul pour la troisième fois. 102 Schmidt 1999. 103 Champlin 1985. 104 Suétone, Cal. 55, 2, et Dion Cassius, 59, 14, 6 ; pour Néron, voir Pline, Nat. 33, 90 Néron conduisait lui-même un char sous cette couleur uisumque iam est Neronis principis spectaculis harenam circi chrysocolla sterni, cum ipse concolori panno aurigaturus esset, et Dion Cassius, 63, 6, 3. 105 Delorme 1982. 106 Paganica, trigonalis, harpaston, sans parler de la difficulté à faire le partage entre plusieurs jeux selon la désignation grecque ou latine la pila latine, la pheninda et l’harpaston s’équivalent-ils ? Voir Boudon-Millot 2015, 51-52. Pétrone, 27, décrivant un même jeu, désigne les balles successivement des termes pila, puis follis, alors que ce ne sont pas les mêmes types de balles ; cf. Pietrobelli 2020, 163-165. Martial connaît l’harpaston ; et le Gaffiot ainsi que l’Oxford Latin Dictionary ont enregistré ce mot. En revanche, ces dictionnaires ne connaissent pas la pheninda, non plus que le Thesaurus linguae Latinae. 107 Le montre l’anecdote de Macrobe, Sat. 2, 6, 5 C. César avait fait donner cent mille sesterces à chacun de ceux qui étaient ses partenaires habituels à la pila, et cinquante mille seulement à L. Caecilius “Quoi ? dit-il. Je ne joue donc que d’une main ?” » Quid ? ego, inquit, una manu ludo ? trad. Bornecque 1937, 287. 108 Le déplacement du jeu de balle collectif d’un espace public ouvert à un espace public fermé, clos, à la suite de la naissance du principat augustéen, dont témoignent les premières attestations épigraphiques qui coïncident avec les premières phases d’urbanisation monumentale des villes, peut être rapproché des encouragements dans ce sens par Auguste Suétone, Aug. 29, 4-5 et des lois augustéennes sur l’organisation des places dans les lieux de spectacle ibid., 44. 109 La guerre civile est bellum iniustum. Octavien a rétabli leges et iura, comme le mentionne une légende monétaire d’un aureus daté de 28 av. conservé au British Museum. Suétone l’indique Aug. 32, 1. 110 Voir Celse, 1, 2, de page Table des illustrations Titre Fig. 1 – Cyrène, restauration du bain, des portiques et du sphaeristerium par l’empereur Hadrien Wiki Commons, licence CC BY-SA ; cliché Klaus-Norbert URL Fichier image/jpeg, 3,2M Titre Fig. 2 – Avenches, don d’un spaheristerium par l’édile Tiberius Claudius Maternus © AVENTICVM-Site et Musée romains d’Avenches URL Fichier image/jpeg, 843k Titre Fig. 3 – Centuripe, construction d’un sphaeristerium par deux duumvirs cliché © Archivio fotografico del Museo Archeologico Regionale Antonino Salinas di Palermo URL Fichier image/jpeg, 8,2M Haut de page Pour citer cet article Référence papier Nicolas Mathieu, Sphaeristerium ? Mystères et jeux de balle », Kentron, 36 2021, 67-92. Référence électronique Nicolas Mathieu, Sphaeristerium ? Mystères et jeux de balle », Kentron [En ligne], 36 2021, mis en ligne le 17 décembre 2021, consulté le 26 août 2022. URL ; DOI de page Piscine en famille Jeux dans l’eau Tous les contenus de A à Z En savoir plus sur "Tous les jeux pour se défouler et s’amuser dans l’eau" Actualités La Piscine de Demain est à RennesPublié le 25 août 2022 - A l’horizon 2030, les piscines publiques françaises devront réduire leur consommation d’énergie de 40%. 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Jeux de ballon "Des hauts et des bas" pour les équilibristes Vos enfants forment un demi-cercle autour de l’adulte qui sera lanceur. Ce dernier envoie la balle à qui il veut sans prévenir. Si le joueur la rate, il devra poser un genou à terre. S’il la manque une seconde fois, il devra poser l'autre genoux. Au troisième essai manqué, il devra garder une main dans le dos. À la quatrième, il sera éliminé. Et quand on attrape la balle ? Vous pouvez revenir à la "position" précédente. Le dernier joueur encore en place remporte la partie. Jeux avec un ballon "Dit et attrape" pour faire marcher sa tête Réfléchir en se concentrant sur la belle, un défi pour les enfantsShutterstock Formez tous ensemble un cercle et celui qui débute décide d’une catégorie à adapter en fonction de l’âge des participants. Par exemple, “animaux”. Le premier jouer lance le ballon vers n’importe quel autre. Celui qui l'attrape doit dire un mot correspondant à la catégorie et pas déjà prononcé auparavant, avant de rattraper la balle. S’il la rate ou ne trouve pas de mot, il est éliminé. Continuez jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une personne. Jeux avec une balle "Pas touche" si vous êtes trois Tracez un cercle d’environ 3 mètres de diamètre au sol à l’aide d’une craie ou en déposant des balises ou vêtements. Deux joueurs sont placés à l'extérieur. Ils s’échangent la balle, tandis qu'un troisième, placé à l'intérieur du cercle, fait tout pour intercepter le ballon. Quand il y parvient, il remplace celui qui vient de manquer son jet. En cas de différences de tailles trop importantes, vous pouvez compliquez la tâche des lanceurs en les obligeant à faire rebondir une fois la balle dans le cercle. Jeux de ballon en extérieur "500" si vous êtes nombreux Un jeu d'extérieur qui promet de l'amusement qui attrapera le ballon en premier ?iStock - StockPlanets Ce jeu se pratique n'importe où, sans maximum de participants et avec n’importe quel type de ballon. En fonction, vous pouvez choisir de lancer la balle à la main ou de tirer au pied. Le premier joueur se place d’un côté du terrain, les autres s’y répartissent. Le but est d’envoyer la balle de façon à ce qu’un des participants puisse la rattraper du premier coup. Le tireur marque alors 4 points, sinon on retire 1 point par rebond donc au-delà de 3 on ne marque plus rien. Celui qui rattrape la balle marque 1 point. Le premier à atteindre 16 points remporte la manche et devient le nouveau lanceur. Jeux avec ballon "La patate chaude" si vous avez le goût du risque On y joue à partir de 2 personnes, sans limite de nombre. À l’aide d’un minuteur, déterminez d'un temps entre 30 secondes et 3 minutes, en cachant bien sûr votre choix. Dites à vos enfants de se répartir sur le terrain. Dès que le minuteur démarre, faites circuler le ballon entre vous. À la sonnerie, le joueur avec la “patate chaude” dans les mains est éliminé si le ballon vient d’être envoyé et n’est pas encore dans les mains du receveur, c’est le lanceur qui est éliminé. Recommencez avec un nouveau temps, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un participant en piste le gagnant. Écrit par Le 12 /05 /2017 L’ASTUCE POUR LES PLUS GRANDS S'ils pratiquent un sport de ballon à l'école, c'est le moment de les inciter à mettre en place les réflexes qu'ils apprennent en cours. Qu’avez-vous pensé de cet article? CELA POURRAIT AUSSI VOUS INTÉRESSER

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